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1. Sur convocation de la
Fédération internationale d'escrime, a eu lieu à Rome,
le 4 février 2000, dans les locaux du laboratoire technique de la
Fédération italienne, une réunion au cours de laquelle
Marcello Baiocco, ingénieur, membre de la Commission SEMI, a
présenté aux participants les caractéristiques des tests
de sécurité pratiqués sur les masques à visière
transparente.
Etaient présents:
Mario Favia secrétaire général de la FIE
Ralf Bissdorf président de la Commission des athlètes
Vanni Loriga attaché de presse de la FIS
Frank Stott technicien de ICL Tech, expert des matériaux plastiques
Gilberto Zarra technicien de la FIS
Marcello Baiocco ingénieur, membre de la Commission SEMI
L'essai, basé sur l'effet dynamique, est pratiqué à
l'aide d'un banc d'essai chute libre, équipée de la même
façon qu'une presse, tombant sur l'échantillon avec une vitesse
donnée.
La résistance est mesurée en joules (1 joule est l'énergie
de 1 Newton x 1 mètre).
Cette méthodologie est la plus proche des conditions réelles
du port du masque. L'énergie d'un poids en chute libre est :
E = ½ mV ou : m = P/g et V = ?2gh
C'est-à-dire : E = 1/2 P/g (?2gh )² = 1/2 P/g 2gh = Ph Kgm
Et : 1 Kilogrammètre = 10 joules
Note importante : les énergies de valeurs supérieures
à 7-8 joules correspondent environ à des résistances
statiques supérieures à 1500-1600 Newtons ; les valeurs de
60 joules ou plus représentent donc des impacts vraiment remarquables.
Tous les échantillons ont été prélevés
sur des masques finis et non sur des matériaux bruts.
Le but des essais était de démontrer que, contrairement à
ce que pensent les escrimeurs, la résistance des masques à
visière transparente est au moins égale à celle des
masques en treillis et que, par conséquent, il n'est pas vrai que
les masques transparents sont dangereux pour les tireurs.
Nous avons débuté par l'essai de résistance à
la pénétration des matériaux à l'aide d'une masse
battante de 2,400 kg, équipée d'un poinçon normalisé
d'acier à section carrée de 3x3 mm et d'une pointe pyramidale
à inclinaison de 60 degrés.
La masse battante était placée à 55 cm des
échantillons à tester et avait donc une énergie de :
E1 = 10x2,400x0.55= 13.2 joules
Aussi bien le treillis métallique que le tissu de la bavette ont
été complètement percés par le poinçon,
alors que le lexan de la visière se révélait intact,
portant seulement l'empreinte de la pointe pyramidale.
Pour nouvelle preuve de la résistance du lexan, le test a été
effectué sur un deuxième échantillon, avec la même
masse battante, mais à partir d'une hauteur de 65 cm et donc avec
une énergie de : E2 =10x2,400x0.65 = 15,6 joules
Encore une fois, pas de perforation du lexan.
Après les essais de résistance à la
pénétration, des essais de résistance aux chocs violents
ont été effectués.
La masse battante a été augmentée de 2 kg, soit au total
4,400 kg et le poinçon pour la pénétration a été
remplacé par une tige d'acier se terminant par un hémisphère
de 2 cm de diamètre.
Le masque complet en treillis et visière en lexan, sans la bavette
afin d'éviter tout amortissement des coups, a été fixé
d'une manière durable à la base de l'appareil d'essai.
Un premier test a été réalisé avec une chute
de la masse battante et impact au centre de la visière à partir
d'une hauteur de un mètre et donc avec une énergie de :
E1=10x4,400x1=44 joules.
Un deuxième test avec un impact sur le même point, à
partir d'une hauteur de 1.5 mètres et donc avec une énergie
de : E2=10x4.400x1.50=66 joules.
Le masque a parfaitement résisté aux chocs sans aucune
déformation, sauf une petite empreinte de la sphère de percussion
sur le point d'impact.
Il n'a pas été effectué de tests similaires sur
un masque traditionnel faute de masque, mais les précédents
essais avaient démontré que le treillis métallique
était très déformé par le choc jusqu'au point
d'entrer en contact avec le visage du tireur.
A ce point, tout commentaire est superflu, les tests parlent
d'eux-mêmes.
Conclusions
Les tests effectués ont mis en évidence qu'en ce qui
concerne les masques transparents, il n'existe aucun problème de
sécurité, aussi bien pour le matériau employé
pour la construction de la visière, que pour le masque complet.
F. Stott, l'expert en matériaux plastiques présent a affirmé
que même les trous effectués sur le lexan ne sont pas dangereux
s'ils sont réalisés selon la technique appropriée et
si leur diamètre est supérieur à celui des tiges des
vis de fixation.
Il a ajouté que les basses températures, jusqu'à 60-70
degrés au dessous de zéro, n'influent pas puisque de retour
à la température ambiante, les propriétés
caractéristiques du matériau redeviennent normales.
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