Résultats d'essai (4 février 1999)

- Retour à la page précédante  - Accueil - Sommaire -

de René ROCH, président de la FIE, Paris le 14 Février 2000

Rapport condensé de la réunion de Rome sur les tests comparatifs de sécurité pratiqués par la Commission SEMI sur des masques à visière transparente.

1. Sur convocation de la Fédération internationale d'escrime, a eu lieu à Rome, le 4 février 2000, dans les locaux du laboratoire technique de la Fédération italienne, une réunion au cours de laquelle Marcello Baiocco, ingénieur, membre de la Commission SEMI, a présenté aux participants les caractéristiques des tests de sécurité pratiqués sur les masques à visière transparente.

Etaient présents:

Mario Favia secrétaire général de la FIE
Ralf Bissdorf président de la Commission des athlètes
Vanni Loriga attaché de presse de la FIS
Frank Stott technicien de ICL Tech, expert des matériaux plastiques
Gilberto Zarra technicien de la FIS
Marcello Baiocco ingénieur, membre de la Commission SEMI

L'essai, basé sur l'effet dynamique, est pratiqué à l'aide d'un banc d'essai chute libre, équipée de la même façon qu'une presse, tombant sur l'échantillon avec une vitesse donnée.
La résistance est mesurée en joules (1 joule est l'énergie de 1 Newton x 1 mètre).
Cette méthodologie est la plus proche des conditions réelles du port du masque. L'énergie d'un poids en chute libre est :

E = ½ mV ou : m = P/g et V = ?2gh
C'est-à-dire : E = 1/2 P/g (?2gh )² = 1/2 P/g 2gh = Ph Kgm
Et : 1 Kilogrammètre = 10 joules

Note importante : les énergies de valeurs supérieures à 7-8 joules correspondent environ à des résistances statiques supérieures à 1500-1600 Newtons ; les valeurs de 60 joules ou plus représentent donc des impacts vraiment remarquables.
Tous les échantillons ont été prélevés sur des masques finis et non sur des matériaux bruts.
Le but des essais était de démontrer que, contrairement à ce que pensent les escrimeurs, la résistance des masques à visière transparente est au moins égale à celle des masques en treillis et que, par conséquent, il n'est pas vrai que les masques transparents sont dangereux pour les tireurs.
Nous avons débuté par l'essai de résistance à la pénétration des matériaux à l'aide d'une masse battante de 2,400 kg, équipée d'un poinçon normalisé d'acier à section carrée de 3x3 mm et d'une pointe pyramidale à inclinaison de 60 degrés.
La masse battante était placée à 55 cm des échantillons à tester et avait donc une énergie de : E1 = 10x2,400x0.55= 13.2 joules
Aussi bien le treillis métallique que le tissu de la bavette ont été complètement percés par le poinçon, alors que le lexan de la visière se révélait intact, portant seulement l'empreinte de la pointe pyramidale.
Pour nouvelle preuve de la résistance du lexan, le test a été effectué sur un deuxième échantillon, avec la même masse battante, mais à partir d'une hauteur de 65 cm et donc avec une énergie de : E2 =10x2,400x0.65 = 15,6 joules

Encore une fois, pas de perforation du lexan.

Après les essais de résistance à la pénétration, des essais de résistance aux chocs violents ont été effectués.
La masse battante a été augmentée de 2 kg, soit au total 4,400 kg et le poinçon pour la pénétration a été remplacé par une tige d'acier se terminant par un hémisphère de 2 cm de diamètre.
Le masque complet en treillis et visière en lexan, sans la bavette afin d'éviter tout amortissement des coups, a été fixé d'une manière durable à la base de l'appareil d'essai.
Un premier test a été réalisé avec une chute de la masse battante et impact au centre de la visière à partir d'une hauteur de un mètre et donc avec une énergie de : E1=10x4,400x1=44 joules.
Un deuxième test avec un impact sur le même point, à partir d'une hauteur de 1.5 mètres et donc avec une énergie de : E2=10x4.400x1.50=66 joules.
Le masque a parfaitement résisté aux chocs sans aucune déformation, sauf une petite empreinte de la sphère de percussion sur le point d'impact.

Il n'a pas été effectué de tests similaires sur un masque traditionnel faute de masque, mais les précédents essais avaient démontré que le treillis métallique était très déformé par le choc jusqu'au point d'entrer en contact avec le visage du tireur.

A ce point, tout commentaire est superflu, les tests parlent d'eux-mêmes.

Conclusions

Les tests effectués ont mis en évidence qu'en ce qui concerne les masques transparents, il n'existe aucun problème de sécurité, aussi bien pour le matériau employé pour la construction de la visière, que pour le masque complet.
F. Stott, l'expert en matériaux plastiques présent a affirmé que même les trous effectués sur le lexan ne sont pas dangereux s'ils sont réalisés selon la technique appropriée et si leur diamètre est supérieur à celui des tiges des vis de fixation.
Il a ajouté que les basses températures, jusqu'à 60-70 degrés au dessous de zéro, n'influent pas puisque de retour à la température ambiante, les propriétés caractéristiques du matériau redeviennent normales.


Retour à la page précédante

T.C.M.S. Escrime - Site créé et géré par J.F.GAJEWSKI -